La question que je me pose aujourd’hui est : « Qu’est-ce qui fait un bon formateur ? » À partir d’un board, je vais noter chaque élément qui me semble important. Que ce soit les valeurs, les compétences métier… Peu importe ! Tout ce qui me fait dire qu’un formateur est bon. Et, je vous invite à participer vous aussi en me rejoignant sur le board que je laisse ouvert.
La maîtrise du sujet fait un bon formateur
Le premier point qui me semble capital est la maîtrise du sujet. Sans cela, je serais incapable de répondre aux questions de base et je ne pourrai pas rebondir efficacement. Ce que j’appelle la maîtrise du sujet c’est de couvrir suffisamment mon sujet pour pouvoir en parler aisément, apporter des exemples, des analogies et répondre aux questions des apprenants. Attention, quand je dis répondre aux questions, je veux dire par là qu’il faut savoir répondre globalement mais s’il y a une question très pointu, je peux aller vérifier l’information sans me sentir en difficulté.
La maîtrise du sujet c’est connaître son sujet, être expert de son domaine. C’est se dire : « je suis capable de parler de ce sujet pendant tant de minutes ». Je suis capable de donner plusieurs exemples, apporter des anecdotes. Il s’agit de ne pas rester seulement théorique mais d’apporter son expérience. De plus, je suis capable de vulgariser les informations pour aller à l’essentiel. Bref, je ne fais pas que de lire un power point que je ne comprends pas.
L’adaptation fait un bon formateur
Vient ensuite, l’adaptation, qui fait partie du rôle du formateur. En effet, si la formation a bien été préparée, il se peut qu’il y ait des modifications en cours de route, des imprévus, des contraintes qui nécessite de reprogrammer l’animation pour qu’elle soit efficace et corresponde au public. Ça m’est arrivé un nombre incalculable de fois. À commencer par ma première formation : expliquer au paperboard quand les apprenants ne comprennent pas le Powerpoint que je suis en train de lire. J’étais incapable de modifier mon animation au moment où je l’animais. Pourtant, je comprenais à ce moment-même que cela faisait parti du métier de formateur.
Chaque groupe est différent, chaque formation est différente. Si j’ai le même contenu, je n’aurai jamais 2 fois la même animation. Parce que les compréhensions sont différentes, les manières d’expliquer varient et les exemples s’étayent au fur et à mesure de l’expérience. Même une formation continue est touchée, elle a beau être courte, elle respecterait ces critères autant qu’une formation initiale.
Ceci est en lien avec la nécessité d’une bonne préparation avant de partir en animation et l’amélioration continue. En effet, à chaque fin de formation initiale, je revenais en arrière. Je relisais les notes que j’avais pris pendant mon animation afin d’améliorer non seulement le contenu mais aussi mes pratiques pour que la formation soit de mieux en mieux et qu’elle corresponde aux attentes des apprenants, qu’ils en soient satisfaits et surtout que l’atteinte de l’objectif se fasse au mieux.
Pour moi, la préparation est capitale parce que je vais visualisation mon animation, mais aussi prévoir mes plans B. Ainsi, tel Steven Spielberg j’image les scénarios catastrophes et je prépare les plans B afin de pallier tout problème technique. Je parle avant tout de problème technique parce ce sont non seulement les plus courants mais ceux qui viennent briser le rythme et la dynamique de la formation.
Les pratiques d’un bon formateur
Pour finir, une excellente pratique en animation sont les mises en situation. Elles permettent aux apprenants de pratiquer et de comprendre la théorie. Bref, on met du mouvement. Les mises en situation ou jeux de rôles permettent de se mettre dans la peau du personnage et comprendre le rôle que l’on doit jouer. Pour faire simple, les apprenants mettent en application leurs nouvelles connaissances.
Il y a quelques années, je formais au métier de conseiller clientèle. Cette formation durait 5 semaines sans discontinuer et sans pratique. Au bout de quelques semaines, les apprenants arrivaient sur le terrain complètement perdus. Avec le temps, nous avons modifié cette formation pour la rendre plus vivante grâce à la pédagogie active et aux jeux de rôles. Ainsi, lors de la dernière animation de cette formation initiale, je gardais un temps de jeux de rôles chaque jour. Ce moment était attendu par les apprenants car ils pouvaient jouer leur propre rôle et ils arrivaient à l’aise sur les plateaux pour prendre leur premier appel.