Les statuts du formateur

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https://youtu.be/euBXcj6KCAg

La grande question : quel statut choisir pour un formateur ? Est-ce que je reste salarié(e) ? Est-ce que je crée une société ou est-ce que je suis indépendant ? Je vais répondre à cette question épineuse aujourd’hui.

La parcours classique du formateur

Il est rare de débuter indépendant tout de suite. Généralement, on commence par du salariat. On travaille dans un groupe où l’on arrive formateur un peu par hasard. Très souvent, parce qu’on est l’expert d’un domaine et on vient à former les nouveaux. Puis, lorsque nos valeurs ne sont plus alignés, on s’en va et on en vient à créer sa propre entreprise. On devient indépendant.

Néanmoins, il existe des personnes qui vont créer directement leur organisme de formation. Plus rare mais ça se fait. Évidemment, il reste le salariat, ceci se fait de moins en moins. En effet, avant on voyait le salariat comme la sécurité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Généralement, on travaille sur des choses très spécifiques comme des logiciels du type CRM et on forme à celui-ci. L’entreprise pour laquelle on travaille gère les budgets, les logiciels à utiliser, l’administratif… Le côté pénible n’est pas géré par le salarié.

Les différents statuts

Le salariat

L’intérêt du salariat est que l’on se concentre exclusivement sur notre cœur de métier : la conception, l’animation et le suivi des apprenants. Les entreprises n’hésitent pas à faire appel à des organismes extérieurs pour des prestations pointues comme l’animation de classe virtuelle, de serious game…

Lorsque j’étais salariée, je travaillais avec un client donneur d’ordre. C’est-à-dire que je maîtrisais les différents outils, les procédures, les scripts… C’était une domaine bien spécifique non transposable. Et, pourtant, l’avantage a été de développer une large palette de compétences. Comme le fait de connaître des outils, coacher, faire des choses qui ne sont pas forcément propres au métier de formateur. J’animais des formations initiales, continues, des managers, je coachais mes apprenants… Chose que l’indépendant ne fera pas. Ceci permet de gagner en expérience.

L’indépendant

Il en pleut. Tout le monde veut être indépendant. Pourquoi ? Parce qu’il y a une liberté. On fait ce qu’on veut, comme on le veut, on décide, on est notre propre chef. Ceci découle du fait de ne plus s’y retrouver en tant que salarié. Par exemple, vos valeurs, vos attentes ou encore votre reconnaissance qui ne se retrouve plus dans l’entreprise pour laquelle vous travaillez.

C’est pour cette raison que je suis devenue indépendante. Ça ne collait plus avec la société, je gérais de moins en moins de projets, moins de liberté. J’ai préféré partir et faire ce que je voulais vraiment. Bien entendu, il y a des contraintes mais aussi des avantages. La liberté dont je vous ai parlé comme le fait de partir en vacances quand on le décide, le choix des logiciels qu’on veut utiliser, je prends des rendez-vous selon mes horaires. La contrainte première est la sécurité d’agent, si je ne vais pas chercher des clients, je ne fournis pas de prestation et l’argent ne rentre pas.

L’indépendant a plusieurs casquettes : celui du formateur mais aussi, commercial, chef d’entreprise, manager… Il faut donc se sentir prêt pour gérer tous ces rôles là. On retrouve ce rôle de transmission : le partage des connaissances, de l’expérience. Beaucoup créent une communauté, regardez le nombre de groupe qui existent.

Les autres statuts

Le portage salarial

Il s’agit d’être salarié de l’entreprise. Tout en sachant que l’entreprise va gérer toute la partie administrative, devis, facturation… Le salaire est pris en charge. Ce statut est intéressant pour ce côté administratif qu’on va laisser de côté. En effet, l’administratif nous prend 30% de notre temps, le déléguer permet de se concentrer sur d’autres choses. Et, bien sûr, les commissions qui sont de l’ordre de 15%. Donc, salaire – les charges et les commissions.

Création d’entreprise

On retrouve une EURL, SARL, EI, SASU et le statut auto entrepreneur pour les formateurs qui exercent seuls. Ce statut est allégé en terme de charges, de démarches… D’ailleurs, les charges ne sont à payer qu’en cas de rentrée de chiffre d’affaires. Ce statut permet de combiner notre activité solo avec d’autres statuts comme le salariat, une rentraite ou le statut étudiant.

Ce que l’on retrouve, c’est la combinaison d’activités : formateur, coach, consultant… On retrouve toutes les compétences de la personne, ce qui lui permet de proposer diverses prestations.

Formateur occasionnel

Il intervient 30 jours pendant l’année. Cela signifie qu’il fait des formations mais de temps en temps. Il est immatriculé comme un travailleur indépendant. Concrètement, c’est un touche à tout.

Mon conseil

Si vous avez un doute, contactez des personnes qui ont de l’expérience dans le statut qui vous intéresse. En effet, allez voir ceux qui savent et qui ont testé. Ainsi, vous aurez leur retour d’expérience.

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